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 ALIMENTATION & CANCER - POUR APPROFONDIR

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MessageSujet: ALIMENTATION & CANCER - POUR APPROFONDIR   ALIMENTATION & CANCER - POUR APPROFONDIR I_icon_minitimeDim 13 Mai - 15:14

Histoire naturelle du cancer
L’initiation de la cancérogenèse correspond à une mutation
d’un gène cellulaire induite par un carcinogène environnemental
responsable d’une agression de type physique comme les
radiations ionisantes, de type chimique, comme le tabac, ou
d’origine endogène comme le stress oxydatif, lié à une inflammation
chronique (cas de l’amiante). Il est fréquent que le carcinogène
chimique soit un procarcinogène et nécessite l’activation
des enzymes de phase I (cytochromes) pour devenir un
carcinogène à part entière. Ainsi muté, l’ADN peut sortir du
processus cancérigène grâce aux enzymes de réparation de
l’ADN, aux défenses antioxydantes, quand le stress oxydatif est
impliqué, aux enzymes de phase II (glutathion transférases)
capables de détoxifier les carcinogènes.
Ces enzymes sont caractérisées par un polymorphisme génétique
qui entraîne des différences de susceptibilité aux facteurs
environnementaux, de telle sorte que les sujets présentant un
allèle mutant entraînant une hyperactivité enzymatique des cytochromes,
ou au contraire une délétion au niveau de enzymes de
phase II, seront plus susceptibles aux facteurs environnementaux,
et notamment aux risques mutagènes apportés par l’alimentation
comme la production d’amines hétérocycliques à partir des
protéines de la viande longuement chauffées à haute température
ou la présence d’une contamination par un xénobiotique
(DDT, PCBs). Certains micro-constituants des fruits et légumes
(composés phénoliques, isothiocyanates, glucosinolates) interfèrent
avec ces activités modifiant l’effet de la susceptibilité génétique
et du facteur environnemental cancérigène.
L’étape de promotion comporte la mise en place de la signalisation
cellulaire pour la synthèse des facteurs de croissance (le
rôle d’espèces actives d’oxygène dans cette fonction suggère
ici aussi un rôle pour le stress oxydatif), l’utilisation d’hormones
se comportant comme des facteurs de croissance au travers de
récepteurs spécifiques. Un événement génétique (perte des
gènes répresseurs, par exemple) ou épigénétique (hypo ou
hypermethylation de l’ADN) sera nécessaire pour que cette
prolifération, qui peut être contenue (tumeur bénigne, dysplasie),
devienne incontrôlée et passe au stade de néoplasie.
Au stade de néoplasie, la croissance tumorale peut être négativement
régulée par certains acides gras (acide α-linolénique
notamment, 18:3 n-3), qui entraîne la mort cellulaire, très probablement
par apoptose. On rapproche de cette observation
le potentiel effet protecteur du poisson gras (bleu) qui serait dû
à la proportion d’acides gras fortement poly-insaturés de la
série n-3 contenue dans leur chair. Mais de fortes doses d’antioxydants
vont s’opposer à cette mort programmée de cellules
comportant des aberrations génétiques. On sait en effet que
l’action du produit du gène bcl-2 qui inhibe l’apoptose peut
être obtenue par l’utilisation d’antioxydants.
Lors de la progression tumorale vers les métastases, on trouvera
encore l’effet de l’alimentation sur la synthèse des facteurs de
croissance, mais aussi des effets particuliers, telle, par exemple,
la protection par composés phénoliques contre l’angiogénèse.
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MessageSujet: Re: ALIMENTATION & CANCER - POUR APPROFONDIR   ALIMENTATION & CANCER - POUR APPROFONDIR I_icon_minitimeDim 13 Mai - 15:16

Effet des antioxydants
On a rapproché très tôt l’effet protecteur des fruits et légumes
de celui des antioxydants, caroténoïdes, vitamine C, vitamine E.
Ceci est probablement vrai, notamment pour les cancers des
voies aéro-digestives supérieures, du poumon et de l’estomac.
Il est intéressant de noter que la tomate, qui contient un grand
nombre d’antioxydants (vitamines C et E, caroténoïdes, acides
phénoliques) plus des folates dont on connaît l’interaction avec
le risque cancérigène de l’alcool, a été trouvée régulièrement
protectrice dans ces cancers liés au tabac (stress oxydatif) et à
l’alcool. Par contre, elle ne semble pas avoir d’effet sur les
autres cancers, alors que d’autres légumes, telles les carottes,
qui contiennent des lignanes (phyto-oestrogènes), ont été montrées
protectrices vis-à-vis du cancer du sein dans plusieurs
études.
Le rôle de la vitamine C paraît probable dans la protection
contre le cancer de l’estomac. Le rôle de la vitamine E est moins
clairement démontré, il y aurait peut-être une protection contre
le cancer de la prostate.
Le cas du β-carotène paraît plus complexe. On a régulièrement
montré en effet que les personnes consommant moins de
β-carotène ou en ayant des taux faibles dans le plasma présentaient
un risque élevé de développement du cancer du poumon.
On en a déduit que le β-carotène était hautement protecteur
vis-à-vis de ce cancer et on a mis en place trois études
d’intervention utilisant des suppléments de β-carotène à forte
dose (20 à 30 mg/jour).
Dans deux études conduites, l’une en Finlande, l’autre aux
USA, les sujets supplémentés ont présenté significativement
plus de cancers que les sujets prenant le placebo, dans la troisième,
le β-carotène n’a eu aucun effet. Comment expliquer ces
résultats contradictoires entre l’épidémiologie et les études
expérimentales humaines ?
Tout d’abord conclure que parce que le β-carotène plasmatique
est bas chez les sujets qui vont développer un cancer indique
qu’il est protecteur est probablement une déduction hâtive, car
le β-carotène peut être seulement un marqueur d’exposition au
carcinogène environnemental, soit qu’il soit consommé lors de
l’agression oxydative, soit qu’il soit plus rapidement métabolisé
en vitamine A. En effet, certains de ces carcinogènes chimiques
activent les cytochromes entrant dans la synthèse de vitamine
A à partir des caroténoïdes pro-vitamine A.
Le β-carotène peut aussi simplement être le marqueur de la
consommation de fruits et légumes contenant d’autres microconstituants
qui sont, eux, les composés actifs et ne sont pas repérés,
car ils ne sont pas répertoriés dans les tables de composition.
Ces deux hypothèses peuvent expliquer l’absence d’effet, mais
pas l’augmentation du risque. Pour cela, il faut invoquer l’histoire
naturelle du cancer. En effet, dans l’étude finlandaise, les
sujets recrutés étaient des gros fumeurs, dans l’étude américaine,
soit des gros fumeurs, soit des sujets ayant été professionnellement
exposés à l’amiante. Dans les deux cas, on peut
penser que le processus de carcinogénèse était initié au niveau
de certaines cellules bronchiques. Or, le mécanisme d’action
des antioxydants suggère qu’ils jouent un rôle majeur au niveau
de l’initiation. Donc, on peut penser que la “fenêtre” d’action
du β-carotène était dépassée. Au contraire, au stade de promotion,
et en présence du maintien des carcinogènes (les sujets
ont continué à fumer) et à forte dose, il peut avoir un effet prooxydant,
donc favorisant la synthèse des facteurs de croissance.
Au stade de croissance tumorale, à forte dose, il pourrait favoriser
cette croissance en la protégeant d’une régulation éventuelle
apoptotique, comme cela a été montré pour la vitamine
E. Le fait que l’on ne retrouve pas cet effet aggravant dans la
troisième étude, qui ne comportait que 10 % de fumeurs parmi
les participants, souligne bien l’importance de cet effet
“fenêtre” dans la relation alimentation/cancer.
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MessageSujet: Re: ALIMENTATION & CANCER - POUR APPROFONDIR   ALIMENTATION & CANCER - POUR APPROFONDIR I_icon_minitimeDim 13 Mai - 15:16

Synthèse et régulation de l’IGF-1
Le syndrome d’insulino-résistance s’accompagne d’une augmentation
du taux de l’IGF-1 qui résulte d’une augmentation
de la synthèse, mais aussi d’une altération de la régulation avec
notamment diminution de sa protéine liante (IGFBP-3) résultant
en une augmentation des taux d’IGF-I.
Dans le syndrome d’insulino-résistance, les effets de l’IGF-1
sont renforcés par les taux élevés d’insuline qui présente une
certaine affinité pour le récepteur de l’IGF-I.
Par ailleurs, l’IGFBP-3 serait un médiateur de l’effet suppresseur
de la p53, donc sa diminution dans ce syndrome favoriserait
aussi la prolifération tumorale.
Il faut revenir sur le cancer du sein, car la relation à l’obésité
abdominale concerne essentiellement le cancer en post-ménopause.
En effet, l’obésité (plutôt du type gynoïde, en poire)
diminue le risque de cancer du sein chez la femme jeune, par
un mécanisme lié à l’altération du métabolisme hormonal, mais
une grande taille augmente le risque. On peut retrouver là une
possible association avec l’IGF-I au travers de sa relation à l’hormone
de croissance (GH). On sait que l’apport protéique et
calorique stimule la GH endogène, qui à son tour induira une
augmentation de synthèse de l’IGF-1. Mais de la même façon,
l’apport exogène de GH induira des taux élevés de IGF-1 dans
la circulation. Cet apport exogène peut être d’origine thérapeutique
ou, comme le suggèrent des auteurs américains pour
leur pays, de la contamination du lait de vache par de la GH
bovine recombinante qui est injectée aux vaches pour augmenter
la production de lait.
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MessageSujet: Re: ALIMENTATION & CANCER - POUR APPROFONDIR   ALIMENTATION & CANCER - POUR APPROFONDIR I_icon_minitime

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